23 juill. 2010 - 12:07
Plus simplement, l'objectif de cette fondation soutenue par le ministère français des Affaires étrangères, c'est d'aider de jeunes diplômés issus de milieux défavorisés à intégrer les organisations internationales - ONU, UE, Otan, OMS, etc. Jusqu'ici, la France essayait surtout de placer des fonctionnaires aux postes les plus hauts de la hiérarchie. Au contraire, l'action d'Arietta part du principe que tous les maillons de la chaîne sont importants et qu'il faut aider les jeunes à obtenir des stages dans ces institutions, car c'est le meilleur moyen d'y entrer quand est fraîchement diplômé ou en fin de cursus.
Or actuellement, les jeunes français sont peu nombreux parmi les stagiaires des organisations internationales.
Ils sont même peu nombreux à postuler ! Et pourtant, ces institutions travaillent dans quasiment tous les domaines, elles offrent donc des stages pour des étudiants à partir du Master 2, dans toutes les spécialités, de l'ingénieur au médecin en passant par le gestionnaire ou le communiquant ! Ce qui dissuade de nombreux jeunes c'est d'abord l'argent : la plupart des organisations internationales siègent hors de France, New York, Genève, Rome. Or les organisations internationales ne rémunèrent pas les stagiaires, sauf les institutions financières (FMI, BM). Il faut donc assurer soi même les dépenses liées au voyage et à la vie quotidienne à l'étranger, dans des villes où la vie est chère. Certains étudiants ont même contracté un prêt pour financer leur stage !
Mais les jeunes français ont aussi du mal à faire valoir leurs diplômes face aux diplômes américains !
Les recruteurs de ces organisations internationales préfèrent souvent les diplômés des universités américaines, parce qu'ils connaissent mal les diplômes français. L'action d'Arietta va donc se faire à deux niveaux. Premier objectif : récolter des fonds pour financer des bourses de stages, qui seront attribuées sur des critères à la fois sociaux et universitaires. Deuxième objectif : communiquer avec les services de ressources humaines des organisations internationales pour leur faire connaître le système universitaire français et le valoriser...
La fondation Arietta vient tout juste de voir le jour, les premières bourses ne seront donc distribuées que l'année prochaine...
Si vous êtes intéressés, renseignez-vous dès maintenant sur le site d'Arietta, et tenez-vous prêt à entamer vos recherches de stages dès la rentrée ! Pour sa première année d'activité, la fondation Arietta n'a qu'une dizaine de bourses à distribuer. Mais l'objectif à plus long terme est beaucoup plus ambitieux : 100 à 300 bourses par an dans quelques années !
La Fondation a bénéficié d'une aide financière du Ministère français des affaires étrangères, mais elle cherche surtout à récolter des fonds dans le privé.
Arietta a déjà obtenu le soutien de plusieurs entreprises de tailles diverses : de grands groupes comme Véolia, Air France ou Colas, mais aussi le Cabinet Sapin (avocats d'affaires) ou Créatis (groupe d'audit). Au delà du mécénat, c'est un partenariat entre Arietta et les entreprises, qui financent une ou plusieurs bourses de stage en fonction de leurs moyens, et qui s'engagent à employer les jeunes à leur retour pendant au moins 6 mois. Les entreprises y gagnent de jeunes recrues familiarisées avec les problématiques internationales, et capables de s'adapter à un environnement professionnel multiculturel !
Amélie Niard