Je me suis renseignée auprès des responsables des programmes de bourses en France et au Canada, auprès de l’Unesco et l’Agence Universitaire de la francophonie. Aucun d’entre eux n’a mis en place de programme de bourses d’études spécial séisme. Ils ont choisi d’autres stratégies pour aider Haïti à reconstruire son système éducatif. L’AUF prévoit par exemple, d’installer des bornes multimédia gratuites dans les universités et d’organiser des enseignements à distance.
Les pays et les institutions qui viennent en aide à Haïti n’ont pas créé de bourses spécial séisme pour limiter la fuite des cerveaux. Des bourses spéciales seront sans doute créées pour la prochaine année universitaire, mais ce seront des bourses locales, pour inciter les étudiants à rester en Haïti. Cette décision a été prise en accord avec les autorités universitaires haïtiennes, qui réclament d'avantage une aide pour reprendre les cours, tenter de terminer l’année universitaire et organiser dès maintenant 2010-2011.
Le recteur de l’université d’état de Port-au-Prince estime qu'achever l’année à l’étranger peut être une fausse bonne idée pour les étudiants.
D’abord, les diplômes et les programmes ne sont pas les mêmes qu’à Haïti : le système universitaire haïtien n’a pas encore choisi entre le système de crédits nord-américains et le LMD européen, même s’il se rapproche d’avantage du système LMD.
Pourtant, des étudiants haïtiens ont déjà été accueillis en urgence aux Antilles, au Canada, aux USA, ou encore à Porto Rico, mais il s’agit en majorité de partenariats qui existaient déjà entre des universités haïtiennes et étrangères, et les professeurs sont accueillis avec les étudiants : il s’agit d’avantage d’une délocalisation . Certains pays ont aussi créé des facilités d’accueil pour les étudiants haïtiens, mais sans aide financière. La France, par exemple, a prolongé le délai d’inscription dans ses universités pour les Haïtiens et elle a créé 700 places qui leur sont réservées en Guyane et aux Antilles. Mais les étudiants doivent toujours prouver qu’ils disposent des moyens de financer leurs études et leur vie quotidienne !
Ceci dit, si vous êtes en fin de licence ou de maîtrise, renseignez-vous auprès du rectorat de votre université : certains étudiants seront aidés pour partir 2 ou 3 mois, le temps de terminer leur cycle…
Par ailleurs, il y a des programmes de bourses qui sont ouverts chaque année à la candidature d’étudiants entre autres haïtiens, financés par la France, le Canada, ou encore l’AUF. Il n’y a officiellement aucun traitement de faveur pour les étudiants haïtiens, mais plusieurs de mes interlocuteurs m’ont fait comprendre qu’ils tiendraient compte de la situation créée par le séisme quand ils examineront les candidatures en provenance d’Haïti !
Chronique signée: Amélie Niard
6 Comments
A cause du seisme du 12 janvier,mon université est effrondrée je suis un etudiant à UNAPen Sciences De l'Education . Etudier serait un souverain remede contre les dégouts de la vie.
J'aimerais continuer mes études au Canada en genie civil.
Je suis haitien aussi. Je veux devenir un bon ingénieur en construction pour donner service à mon pays. J'ai terminé mes études classiques depuis 2003,jusqu' à présent je me trouve dans l'impossibilité d'aller à l'université. Au contraire j'aimerais devenir un grand ingénieur pour servir mon pays cependant que dira l'avenir? La maison dans laquelle j'habitais à Port-au-Prince n'existe plus. Ou continuer mes études? Si je trouvais la possibilité de partir ou du moins si je trouvais une bourse d'étude pour continuer mes études l'année prochaine je l'accueillerais de tout coeur. En fait comme étant étudiant, je dirais que l'avenir des universitaires en Haiti a l'heure actuelle est très sombre. Merci
Sylin Dieu-seul
salut a tous, je suis un jeune professionnel haitien, technicien superieur en informatique, professeur depuis environs 5 ans a l'universite et dans des ecoles techniques. Je veux effectuer des etudes en communication/Journalisme a une ecole serieuse en europe, j'aimerais je vous prie, trouver un lien ou une personne/organisation et/ou institution qui voudrais bien m'aider a concretiser ce reve en trouvant une bourse, mon pays en a besoin encore de jeune communicateur former.
Je crains que les fonds débloqués en faveur d'Haïti n'empirent notre misère. La situation du pays n'inspire pas confiance. Étudiant en 1re année, je suivais des cours de Sciences Juridiques à la FDSE. Je ne retiens même pas les détails importants de la terminologie juridique. D'ailleurs, l'année universitaire venait à peine de commencer, soit quatre semaines après. Pour le moment, je reste sans rien faire. C'est contre ma volonté. J'espère en la responsabilité de notre chef d'État.
Cender SIRISMÉ
Je suis haitien aussi. Partir pour aller étudier ailleurs ne veut pas dire abandonner son pays. Je suis un étudiant en génie civil je suis en troisième année. Au contraire j'aimerais devenir un grand ingénieur pour servir mon pays cependant que dira l'avenir? La maison dans laquelle j'habitais à Port-au-Prince n'existe plus. Ou continuer mes études? Si je trouverais la possibilité de partir ou du moins si je trouvais une bourse d'étude pour continuer mes études l'année prochaine je l'accueillerais de tout coeur. En fait comme étant étudiant, je dirais que l'avenir des universitaires en Haiti a l'heure actuelle est très sombre. Merci