Une école de cinéma Au Maroc

 A la veille de la clôture du Festival de Cannes, qui accorde de plus en plus d'importance au cinéma africain, zoom sur l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech, première grande école de cinéma au sud de la Méditerranée.
L'ESAV a ouvert ses portes il y a 4 ans, avec pour ambition de faire émerger une jeune génération de professionnels formés sur le continent africain. On peut entrer à l'ESAV dès le niveau Bac, à condition de réussir le concours d'entrée, qui a lieu tous les ans à Marrakech, mais aussi à Paris, Alger, Bamako, Brazzaville, Dakar, Douala, Lomé ou Tananarive. L'école forme à tous les métiers de l'audiovisuel, avec deux filières, Cinéma ou Design graphique, et des cycles d'études de type Licence en 3 ans ou Master en 5 ans. Les élèves sont en majorité Marocains, mais il y a également une dizaine d'Africains subsahariens, quelques Algériens, et... 4 européens !
 
L'ESAV n'existe que depuis quatre ans, mais elle est déjà bien connue des professionnels.
Les professeurs sont soit des professionnels reconnus, soit des profs "prêtés" par de grandes écoles européennes comme la London Film School ou l'école supérieure d'audiovisuel de Toulouse, partenaires de l'ESAV. C'est une école privée, mais à but non lucratif : la fondation qui finance l'ESAV n'attend aucun retour sur investissement ; mais simplement de s’autofinancer. L'école est agréée par l'État marocain, lui aussi partenaire de l'ESAV : l'université publique Cadi Ayyad de Marrakech a mis à disposition le terrain sur lequel l'école est bâtie, pour 40 ans. Au terme de cette période, le terrain et l'école seront la propriété de l'État marocain !
 
A entendre les étudiants de cette cinéma au Maroc, l'ESAV jouit d’une ambiance familiale, un équipement de qualité, et en quantité suffisante - caméras, micros, appareils photos, salles de montage, studios, etc... Les élèves sont encouragés à emprunter le matériel le week-end pour s'entraîner en réalisant des projets personnels. Tous apprécient le côté pratique de la formation, puisque dès la 1e année, ils doivent réaliser plusieurs courts-métrages. L'école est aussi équipée d'une salle de cinéma, avec une projection gratuite tous les soirs ! Bref, ils sont tous ravis, même si le rythme de travail est assez soutenu.
 
Le hic, c'est que dans une école privée, on doit payer des frais de scolarité, entre 3000 et 4500 euros par an à l'ESAV de Marrakech.
Mais la moitié des étudiants sont des boursiers.
Sur 160 élèves, 80 sont boursiers, ce qui est énorme !
Et c'est l'école qui cherche la bourse pour vous ! Elle récolte des fonds auprès de l'OIF, TV5, Cultures France, la Fondation Ford et elle distribue ensuite un maximum de bourses aux étudiants, en fonction du classement au concours. Ces bourses financent la moitié ou la totalité des frais de scolarité pendant toute la durée des études.
Mais elles couvrent seulement les frais de scolarité, pas les dépenses quotidiennes ! Il faut donc trouver une autre bourse !
D'autant plus que vous n'avez pas le droit de travailler au Maroc avec un visa étudiant, et de toute façon, vous n'en aurez pas le temps ! Selon un étudiant congolais de l'ESAV, il faut 5 à 600 euros par mois pour vivre confortablement à Marrakech. Il n'a pas trouvé de bourse de vie, donc il doit se débrouiller avec l'argent que sa tante peut lui envoyer. Un quotidien pas facile ! Là aussi, l'ESAV aide les étudiants à trouver une bourse complémentaire, alors n'attendez pas pour faire les demandes si vous êtes reçu au concours ! Pour s'inscrire au concours 2010 qui aura lieu la première quinzaine du mois de juillet, date limite le 20 juin !

1 Comments

J'aimerais contribuer au blog avec un procédé mémotechnique qui m'a été utile pour mon Bac en littérature francaise: "Racine de Bruyère boit l'eau dans la Fontaine Molière. Fontaine Molière est une fontaine de France."
Il s'agit de 5 noms des écrivains francais du 17 ème siècle. Bonne chance aux futurs bacheliers.