Des bourses destinées à des chercheurs en santé publique en Afrique pour financer la rédaction de leur thèse

L’African Population and Health Research Center est basé à Nairobi au Kenya. Des chercheurs de toute l’Afrique travaillent sur les questions liées à la population et à la santé publique.

Les bourses pour la rédaction de thèses sont donc destinées à des étudiants africains qui travaillent également sur ces thématiques, qui sont déjà inscrits en Doctorat dans une Université africaine, et qui sont en mesure d’achever la rédaction de leur thèse dans les deux ans à venir.

Une bourse pouvant aller jusqu'à 15 000 $.

Dans votre dossier de candidature, vous devez proposer un budget détaillé, en expliquant vos besoins et en les justifiant. Vous pouvez utiliser l’argent de la bourse pour financer du matériel de recherche, des déplacements sur le terrain ou pour assister à des conférences, ou encore l’achat d’un ordinateur. Mais cette bourse apporte surtout un accompagnement pour mieux réussir sa thèse : tous les boursiers sont invités à participer à deux ateliers de formation obligatoires, à Nairobi. Un premier atelier sur les méthodes de recherche en sciences sociales et en santé publique : comment organiser ses recherches, comment mener une étude statistique, comment présenter ses résultats le plus clairement possible. Puis un deuxième atelier, consacré uniquement aux méthodes de rédaction.

 

J’ai discuté avec Elvine, une doctorante camerounaise qui a décroché cette bourse pour la rédaction de thèse l'an dernier, et elle apprécie tout particulièrement cet encadrement.
Au cours des ateliers à Nairobi, comme tous les autres boursiers, elle a été mise en relation avec un chercheur confirmé qui est devenu son superviseur pendant son stage, et elle n'hésite pas à le contacter, notamment pour qu'il la guide en matière de statistiques, qui ne sont pas son point fort... Avec l'argent de la bourse, elle s'est acheté un ordinateur portable, des livres, et elle peut maintenant financer l'entretien des rats de laboratoire qu'elle utilise pour ses recherches sur l'hypertension...
 
Le but, c’est donc d’accompagner de jeunes chercheurs en santé publique pour qu’ils fassent la meilleure thèse possible.
C'est pourquoi l’institut a une préférence pour les candidats qui se destinent à la recherche et l’enseignement, même s’il n’y a pas de carrière imposée aux boursiers. La santé publique est un domaine assez vaste, les boursiers peuvent aussi bien travailler sur la gestion et l’organisation du secteur de la santé que la prévention des MST, ou les assurances maladie.
 
Une centaine de candidats chaque année pour seulement 15 à 25 bourses.
Bizarrement, il y a très peu de candidats francophones! C’est peut-être parce que ces bourses n’existent que depuis 2 ans, parce que le site de l’institut de recherches est entièrement en anglais. Pourtant il est écrit noir sur blanc dans l’appel à candidature : les femmes et les candidats francophones sont fortement encouragés à déposer leur candidature !!! Dépêchez-vous, car la date limite pour expédier votre dossier est fixée au 15 janvier. Sinon c'est pour l'année prochaine.
 
Amélie Niard
 
 

 

4 Comments

Pourquoi vous n'avez pas parlé de cette bourse sur la chaine RFI Radio?, je me pose la question de savoir si c'est la mauvaise sensibilisation.
Là je suis interessé mais helas je remarque la date est dépassée désolé

Bonjour à tous,

L'information sur cette bourse d'études est bien passée sur RFI, dans l'émission du 9 janvier dernier. Il est vrai qu'il ne restait alors plus que quelques jours pour déposer sa candidature, mais nous avons trouvé qu'il était néanmoins intéressant de parler de cette bourse qui est peu connue, surtout par les étudiants francophones. Je vous rappelle que ces bourses sont renouvelées chaque année, et maintenant que vous connaissez son existence, vous pourrez postuler l'an prochain, si vous le souhaitez...

Pour répondre au commentaire "anonyme", en effet, le montant de cette bourse n'est semble-t-il pas suffisant pour couvrir l'inscription à la formation que vous décrivez.
Mais justement, il ne s'agit PAS d'une bourse qui vise à financer l'intégralité de vos frais d'inscription, mais si vous lisez bien l'intitulé et le contenu de la chronique, ce sont des bourses pour financer la rédaction de thèses...

Enfin, à Elvine, je m'excuse de cette imprécision, j'avais cru comprendre que la personne à qui vous demandiez parfois conseil pour vos statistiques était la personne qui vous avait servi de superviseur pendant votre stage de formation à Nairobi, et c'est ce que je voulais dire. J'ai bien compris que ce professeur n'est pas devenu pour autant votre directeur de thèse, ou votre superviseur...
Nous avons rectifié dans la chronique, j'espère que cela vous convient, et je vous remercie encore pour votre témoignage.

Bien cordialement,

Amélie Niard
Chronique "infos pratiques"

Je m'étonne du montant de la bourse. Il est important mais pas assez pour suivre le CES de sante publique a l' Universite Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal qui est a 10730000 f cfa, formation de 3 ans.
y a t-il d'autres organismes qui offrent des bourses nous permettant de suivre cette formation?

Bonjour et Bonne année à toute la rédaction
J´aimerais juste apporter un rectificatif par rapport au commentaire d´Amélie Niard. Je n´ai jamais dit que le statisticien dont j´ai fait la connaissance lors du séminaire à Nairobi était devenu mon superviseur, mais que je l´ai contacté par rapport à une difficulté que j´ai rencontré en statistiques.
Merci de bien vouloir prendre ceci en considération.

Salutations cordiales