Côte d’Ivoire : Réinventer l’Ecole ?


L’Ecole en Côte d’Ivoire est en faillite.
Un enfant sur deux ne parvient pas à achever le cycle primaire.
Des chiffres comparables aux pays les plus mal lotis du continent.
Depuis la guerre, l’Ecole n’a pas remonté la pente.

Le ministère de l’Education pourrait recevoir un financement accéléré de 120 millions de dollars en septembre prochain pour reconstruire le système éducatif. Les bailleurs tiendront-ils parole si les élections n’ont pas eu lieu ?

Dans la zone nord, ex zone rebelle, que l’on dit coupée du reste du pays, l’Ecole se réinvente avec parfois un certain géni.

 
Dans le petit village de Tabako, à 25 km de Bouake, dans le nord, une parcelle de riz est entièrement dédiée au financement de l’école.
Le chef du village croit à l’école, car il a lui-même fréquenté les bancs. C’est lui qui avec l’aide de l’ONG ivoirienne Ecole pour tous, a convaincu les villageois de cultiver cette terre pour les enfants, pour payer un toit, des murs et le salaire de deux enseignants bénévoles.
 
Attention ! C’est jour de composition dans l’école de Tabako !
Cet enfant cache sa copie pour empêcher son voisin de lorgner dessus.
Ici l’enjeu de l’école existe et les cahiers sont incroyablement bien tenus et riches. D’ailleurs les enfants veulent tous devenir maître d’école !
 
 
 
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3 Comments

Juste dire que c'est une très belle initiative de la part du chef de village. Vivement que d'autres régions de ce pays, et même de tout le continent s'en inspirent.

La bonne vieille tradition du champ communautaire pour financer le développement. Qui a dit que la tradition était l'ennemie de la modernité?
Voilà une belle initiative !!!
Et bravo pour ce blog

Bonjour,
Il ne me semble pas exact d'indiquer que l'école n'apparait pas être une priorité.Je viens d'écouter à plusieurs reprises votre reportage et j'en suis ravi. Toutes mes félicitations! Mails Il faudrait en donner les arguments parce que les chiffres qui nous sont connus l'infirment (% école dans le budget, efforts en direction du monde scolaire, etc.)
Il me semble par ailleurs hautement appréciable de constater que les villageois que vous avez rencontrés soient impliqués dans leur école. Le plus gros défi en CI, à mon avis, est l'implication des parents dans la scolarité de leurs enfants et dans la vie scolaire en général. C'est pour cela que les communes, conseils généraux, ... ne construisent pas les édifices nécessaires et que personne ne leur demande des comptes. C'est pour cela que les problèmes des enseignants ne trouvent aucune solution depuis de très nombreuses années, etc.
Je précise pour terminer que je ne suis pas enseignant; j'ai 2 enfants en 2° et 3° qui n'ont jusqu'à présent pas encore mis les pieds dans une école publique alors que j'y ai effectué toute ma scolarité à partir de 1964. Depuis plus de 20 ans, l'école publique est totalement discréditée. La volonté d'y remédier est ce qui nous manque.