Faut-il sauver les garçons à l’Ecole ?

Les garçons sont-ils des paresseux, des crétins ou des mâles trop gâtés par leur famille ?
Un peu raide la question, je le conçois, mais lisez le livre passionnant de Jean-Louis Auduc Sauvons les garçons, Editions Descartes & cie .
Le constat est accablant, partout en Europe, les filles dominent les garçons scolairement.

Il ne s’agit pas d’un livre réactionnaire qui veut marquer des points contre les féministes. Dans notre émission vous apprendrez que le constat est le même aux Etats-Unis où être un garçon est plus gênant à l’école que d’être noir ou pauvre. Dans les pays du Golf Persique les filles sont en écrasante majorité malgré des sociétés dominées par les hommes. L’université du Qatar où j’étais dernièrement, affiche 76% de filles ! 24% de garçons. Dans le Sultanat d’Oman, une université envisage même de changer les critères d’admission pour les garçons, afin de rééquilibrer les chiffres. Alors où sont les garçons ? Que font les garçons ? Au Sénégal, on apprend que dans les milieux aisés les filles sont maintenant parfois plus nombreuses en Bac Scientifique que les garçons, et cela ne fait que commencer.
En France, on apprend que les garçons ont plus de mal à apprendre à lire que les filles. Ils ont tendance à tenter de deviner les mots en voyant le dessin dans leur manuel, plutôt qu’à déchiffrer patiemment comme le font les filles.
Quelles en sont les causes ? Physiologiques ou sociales ?
Faut-il changer l’école pour les garçons ?
Ecoutez l’émission  et donnez-nous votre point de vue !
 
 
 
 
 

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1 Comments

"L'école ça sert à rien, je ne m'en servirais pas dans mon travail".
Voilà, résumés et déformés les propos que tient l'un des jeunes garçons du reportage sur l'échec des garçons à l'Ecole. On voudrait dire qu'il se trompe ... et pourtant, d'une certaine façon, c'est vrai. Ce n'est pas ce que nous apprenons à l'école qui nous servira dans le so-called « monde du travail ». Il est de coutume, du moins en France, de dire que l’éducation publique a pour objectif de transmettre des « savoirs », « savoirs-faires » et « savoirs-êtres ».
Les « savoirs » scolaires sont, par définition aurais-je envie de dire, différents des « savoirs scolaires » … et c’est en cela que je peux comprendre ce jeune homme.
Reste les « savoir-faire » et « savoir-être » qui, transférables, enrichiront « l’étant » et « le faisant ». Puisque, comme l’écrit Jankélévitch, il n’est que rarement possible d’être et de savoir en même temps … l’ « étant-faisant » est dissocié du « sachant » …
Dans ce cadre là, les savoirs-accumulés à l’école ne servent pas au travail … et le sociologue pensant philosopher reste bourdieusien.